Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé
se condamnent à le revivre.
G. Santayana
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"La France menacée puis assujettie"
PLAN GÉNÉRAL "La France menacée puis assujettie 1939-1945" |
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La France menacée puis assujettie 1938-1945 |
IIIe République |
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Sous le régime de l'ÉTAT FRANÇAIS |
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Automne 1940 |
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- Le Secours National
- Les trains sanitaires pendant l'Occupation
- La propagande postale d'aide aux plus démunis
- La lutte contre le chômage et la Main d'Œuvre Immigrée (M.O.I.)
- L'organisation allemande en zone occupée
- L'administration allemande
- Le gouverneur militaire en France
- L'administration militaire
- Les services de la SS en France
- L'administration régionale allemande
- Textes officiels français concernant le courrier des autorités et soldats allemands en France
- Le courrier courant des Occupants
- Les organisations paramilitaires et bureaux de recrutement allemands en France
- L'organisation Todt
- Les NSKK français
- La Waffen SS française
- Le Contrôle économique de l'occupant
- La censure du courrier français par les Allemands
- La Propagande, le Contrôle des Informations et la Censure Postale
- Au niveau du gouvernement
- A la radio
- Dans la presse
- Censure de la presse étrangère
- Censure des communications et du courrier dans la zone non-occupée
- Autres censures
- L'Ambassadeur de l'État Français et les services gouvernementaux français à ..... Paris
- La Corporation Paysanne

LE BLOCUS DE MADAGASCAR
30 SEPTEMBRE 1940 :Ultimatum de la marine britannique aux autorités de Madagascar : soumission à la France Libre ou blocus économique et militaire.
Refus du gouverneur : ce sera le blocus.
Promulgation d'un premier Statut des Juifs en zone non occupée plus sévère que celui des Allemands. (J.O. du 18 octobre).
Ils sont exclus de toute fonction leur permettant d'exercer une influence (journaliste, instituteur, élu politique...) et l'accès aux universités et aux professions libérales est limité par des numerus clausus.
En France, le nombre des Juifs a presque triplé entre les deux guerres. Il y a environ 300 000 Juifs en France métropolitaine, dont la moitié est parfaitement intégrée à la vie française.
Les autres émigrés récents, étrangers sont souvent traités en indésirables.
En France d'outre-mer, dans les protectorats du Maroc et de Tunisie, et dans les départements d'Algérie, il y a un total d'environ 400 000 Juifs. Tous les Juifs des trois départements d'Algérie sont citoyens français.
Le statut des Juifs est applicable à l'Algérie, aux colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat.
Les Ligues et notamment l'Action Française, professent traditionnellement l'antisémitisme .
L'arrivée massive en 1938 de Juifs de l'Europe Centrale suscite le rejet.
Le critère est racial : «Est «juive» toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grand-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif».
En zone non-occupée il y a entre 170 000 et 200 000 Juifs dont environ la moitié d'étrangers.
Les Juifs français ne sont pas inquiétés dans leurs activités industrielles et commerciales en zone non-occupée.
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4 OCTOBRE 1940 :
Promulgation en zone non-occupée d'une loi permettant l'internement, dans des camps, des étrangers de race juive.
A la fin novembre plus de 35 000 Juifs étrangers seront internés.
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LE SECOURS NATIONAL
4 OCTOBRE 1940 :Le Secours National, créé en 1914 puis mis en sommeil après la première guerre mondiale, est réinstitué par un décret du 19 octobre 1939 et à partir du 23 mai 1940 se voit attribuer des fonds d'État.
Il est étatisé et placé sous la haute autorité du Maréchal Pétain le 4 octobre 1940.
Une partie de ses ressources viendra de la vente des biens confisqués aux Juifs et Israélites.
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Lettre à entête "SECOURS NATIONAL / sous la haute autorité de / M. le Maréchal de France / Chef de l'État Français" Nevers 11/10/42 |
Le 2 décembre 1940, une série de quatre timbres avec surtaxe sera émise au profit du Secours National (Y&T France Nos 466/69).
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En 1941, une campagne d'Hiver sera organisée par le Secours National pour venir en aide aux plus démunis.
Des oblitérations mécaniques "DONNEZ AU / SECOURS NATIONAL / ENTR'AIDE D'HIVER" seront mises en service à cette occasion.
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Oblitération mécanique continue "DONNEZ AU / SECOURS NATIONAL / ENTR'AIDE D'HIVER" PARIS XIII 11/2/42 |
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Paris Tribunal de Commerce 22/2/41 |
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Paris XV 5/3/42 |
Plusieurs oblitérations mécaniques seront mises en service au printemps et à l'été 1944 pour promouvoir les actions du Secours National.
Elles seront retirées du service au fur et à mesure de l'avancée des troupes de la Libération et de l'installation des autorités nommées par le Gouvernement Provisoire. D'où la grande rareté de certaines oblitération (Paris V, Rennes R.P. Laval R.P.....)
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Laval R.P. 28/7/44 |
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Bayonne 24/7/44 |
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Orléans 25/5/44 |
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Pneumatique avec empreinte de la machine à affranchir C 2349 du Secours National et au verso cachet Pneumatique PARIS 84 25/2/44 |
Un carnet de 20 timbres au type Pétain portera des bandelettes mettant en avant l'action du Secours National en 1941. Des exemplaires non-dentelés accidentels sont connus.
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Le timbre Pétain type Bersier bleu sera surchargé "+ 50 / S N" . Il existe également un essai de surcharge sur le timbre brun.
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Surcharge SN sur 1F50 brun NON-EMIS | Surcharge SN sur 1F50 bleu émis le 7/2/42 |
Source : cliché http://1f50bersier.free.fr/index.php |
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LES TRAINS SANITAIRES PENDANT L'OCCUPATION
Pendant l'Occupation en métropole les trains sanitaires, qui n'ont plus de caractère militaire, seront beaucoup utilisés :
• pour acheminer vers la zone non-occupée les prisonniers de guerre libérés par les Allemands pour raisons sanitaires,
• pour rapatrier les soldats français internés en Suisse,
• et pour les divers transferts entre hôpitaux de la zone non-occupée.
A partir de la fin de 1942, de nouveaux trains sanitaires militaires seront mis en service en Afrique du Nord lors de la Campagne de Tunisie, puis, pour acheminer les blessés rapatriés du Corps Expéditionnaire en Italie.
Après le débarquement de Provence, de nouveaux trains militaires seront mis en service pour les blessés de la 1ère Armée, puis à l'été 1945 pour rapatrier les prisonniers et les déportés libérés des camps qui ne pouvaient revenir par les moyens conventionnels.
Pour plus de détails on se reportera au fascicule "Les trains sanitaires de l'Armistice du 25 juin 1940 à la fin de la guerre en Europe" étude No 105bis édité par le Club Le Meilleur en janvier 1991.
CAMPAGNES POSTALES D'AIDE AUX PLUS DÉMUNIS
La Semaine de la Bonté, association privée d'entraide sociale, créée en 1934, fait un appel annuel à la générosité du public. Son action consiste à apporter une aide rapide et concrète à la détresse des familles, ou de personnes isolées, lorsque la protection sociale ne peut plus agir.Une oblitération mécanique viendra soutenir certaines de ces campagnes.
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SEMAINE DE LA BONTÉ 20/3/40 |
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UN BON DE SOLIDARITE NE SE REFUSE PAS 9/3/42 |
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UN BON DE SOLIDARITE NE SE REFUSE PAS 15/6/42 |
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UN BON DE SOLIDARITE NE SE REFUSE PAS 14/12/43 |
Ces "bons de solidarité" de différentes valeurs (0,50 à 100F) sont des reçus de contributions volontaires pour aider les personnes éprouvées par la guerre.
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Exemple de bon de solidarité de 100F |
Pour aider les artistes en 1941, les intellectuels en 1942 et les musiciens au chômage en 1943, la ville de Paris organise une exposition philatélique au Musée Galliera.
Des blocs de vignettes sans valeur sont mises en vente à cette occasion.
En 1942, une oblitération mécanique dans trois bureaux PARIS 108, 118 et 123, fait appel à la générosité des citoyens.
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Dans trois bureaux Paris 108, 118 et 123 : "SOUSCRIVEZ AUX VIGNETTES DE LA VILLE DE PARIS" 29/12/42. Il s'agit de l'exposition philatélique du Musée Galliera à Paris |
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Vignettes sans valeur de la Ville de Paris proposées pour venir en aide aux artistes, aux intellectuels et aux musiciens au chômage. On remarquera qu'en plus du blason de la ville de Paris il y a aussi la francisque dans la marge. |
LA LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE
LA MAIN D'ŒUVRE INDIGÈNE (M.O.I.) ET LA MAIN D'ŒUVRE ÉTRANGÈRE
Malgré le grand nombre d'adultes retenus prisonniers en Allemagne, un chômage très important sévit en France, notamment en zone occupée.Les destructions de la guerre et les difficultés de commerce à travers la ligne de démarcation et vers l'étranger réduisent considérablement l'activité économique.
Les travailleurs coloniaux "importés" en 1939/40 pour remplacer les travailleurs métropolitains mobilisés ne peuvent être renvoyés chez eux par manque de moyens de transport notamment vers les colonies lointaines. (Madagascar, Indochine). Quant aux soldats coloniaux prisonniers, que l'Allemagne ne veut pas sur son sol par crainte de "contamination raciale", ils sont "hébergés" dans des frontstalags en France et sont affectés gratuitement à des travaux agricoles à la place de la population métropolitaine.
Enfin les étrangers présents sur le territoire français et qui ne peuvent être renvoyés dans leur pays d'origine sont encadrés et regroupés dans des camps "afin qu'ils ne prennent pas la place des travailleurs français".
27 SEPTEMBRE 1940 :
Création en France des Groupements de Travailleurs Étrangers (GTE) par une loi sur « les étrangers en surnombre dans l'économie nationale », qui vise à exclure les étrangers des emplois et crée ces camps d'internement où les étrangers seront obligés de travailler.
Les GTE, qui succèdent aux compagnies de travailleurs étrangers (CTE) créées par la Troisième République, sont placés sous l'autorité d'une sous-direction du ministère de la Production industrielle et du Travail. Afin de rendre cette exclusion moins coûteuse, les internés sont fournis comme main-d'œuvre bon marché dans des travaux de gros œuvre : mines, grands travaux, agriculture et forestage.
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Lettre pour la Suisse affranchie au tarif étranger avec cachet de vaguemestre "304e Compagnie de Travailleurs Étrangers / LANGLADE // Le / Vaguemestre", oblitérée LANGLADE 29/3/41 |
11 OCTOBRE 1940 :
Création par le Ministre du Travail René Belin du "Commissariat à la lutte contre le chômage" car le nombre de sans-emploi frôle le million pour une population totale de 40 millions d'habitants. La majorité des chômeurs se trouve en zone occupée.
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Enveloppe à en-tête en franchise du Commissariat à la lutte contre le chômage, oblitérée PARIS 42 5/2/41 avec cachet administratif de franchise "COMMISSARIAT A LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE / ☆" // F.P." (franchise postale). |
A Vichy on utilise un cachet déesse assise avec mention "REPUBLIQUE FRANCAISE" sous la déesse !
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Enveloppe recommandée en franchise à en-tête du Commissariat à la lutte contre le chômage, oblitérée Vichy 16/9/42 avec cachet administratif de franchise "COMMISSARIAT A LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE ☆ / déesse assise REPUBLIQUE FRANCAISE" |
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Lettre du "Commissariat Général interministériel à la Main d'Oeuvre" pour le Service Colonial de la Croix-Rouge de Genève avec affranchissement mécanique 14/6/44 et censure allemande |
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Lettre de service en franchise avec cachet double cercle "ETAT FRANCAIS ★ LE CHEF DE GOUVERNEMENT ★ // Commissariat Général Inteministériel à la Main d'oeuvre" Troyes 16/12/43 |
Une section spéciale consacrée au chômage des jeunes sera créée également mais dépendra du Secrétariat à la Jeunesse.
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Enveloppe à en-tête imprimée du Commissariat au chômage des Jeunes de Paris pour Poitiers et retournée à l'envoyeur, avec affranchissement mécanique de PARIS 123 12/5/41, arrivée oblitération mécanique Poitiers 13/5, cachet "inconnu à l'appel des facteurs de Poitiers" et cachet de retour 14/5 |
La main d'oeuvre "importée" avant l'Armistice (et pour certains jusqu'au débarquement de 1942) est regroupée dans une organisation dite M.O.I. (Main d'Œuvre Indigène). Cette dernière composée essentiellement d'Indochinois et de Malgaches comprend également des Nord-Africains en petit nombre.
Les services de la M.O.I. bénéficient de la franchise.
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Lettre en franchise militaire avec cachet de franchise de la M.O.I. Nord-Africaine de Saint-Etienne 7 / 1 /44 |
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Lettre en franchise militaire avec cachet de franchise "SERVICE DE LA M.O.I. / ☆ CAMP LYAUTEY ☆ / Le Vaguemestre" et "SECTION ADMINISTRATIVE / - NORD-AFRICAINE - // Le Commandant" oblitérée MAZARGUES 1/4/44 |
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Lettre par avion de Fai-Fo (Annam) pour un travailleur indochinois au "Camp Bao-Dai" à Bergerac, affranchie au tarif militaire en franchise partielle à 30cts (surtaxe aérienne seulement), oblitérée 30/5/40, transit Hué 2/6, Hanoi 3/6 cachet administratif d'arrivée au Camp Bao Dai "MINISTERE DU TRAVAIL Service de la Main D'Oeuvre / BERGERAC // 2° GROUPE / INDO-CHINOIS / Camp Bao-Dai / Le vaguemestre" puis réexpédition au camp des Baumettes à Marseille avec cachet "MINISTERE DU TRAVAIL / LE COMMANDANT // 33° Compagnie Indochinoise" |
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Lettre datée 9/9/43 avec cachet de franchise "MINISTERE DU TRAVAIL / LE VAGUEMESTRE / 1re LEGION INDOCHINOISE / LODEVE" |
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Lettre avec correspondance datée 23/10/41 avec cachet administratif de la "SECRETARIAT D'ETAT AU TRAVAIL / 3e LEGION DE TRAVAILLEURS INDOCHINOIS / Commissariat / à la Lutte / contre le Chômage / Le Cdt Adjoint" et cachet de vaguemestre "SECRETARIAT D'ETAT AU TRAVAIL / Service de la Main d'Oeuvre / LE VAGUEMESTRE / 3ème légion / Groupement SORGUES" |
Note : La "Main d'Œuvre Indigène, Nord-Africaine et Coloniale" (M.O.I.) ne doit pas être confondue avec la "Main d'Œuvre Immigrée" (de même sigle M.O.I.) organisation syndicale d'obédience communiste créée en 1923 et s'adressant aux étrangers immigrés de toutes origines .
RAPATRIEMENTS DE 1941 :
Après la signature de l'Armistice, la raison de la présence des Travailleurs coloniaux sur le territoire métropolitain disparait avec l'arrêt des productions de guerre.
En vue de leur retour les Travailleurs Indochinois furent regroupés dans la zone sud où la plupart d'entre eux se trouvèrent au chômage.
Un plan de rapatriement fut adopté en vertu duquel les compagnies seraient renvoyées en Indochine dans le même ordre que celui de leur arrivée.
Les premiers départs eurent lieu en janvier 1941 par la route Marseille-Dakar-Diego Suarez-Sài-Gòn et se firent lentement car l'envoi de militaires métropolitains pour protéger l'Indochine, contre les visées siamoises en particulier, et le rapatriement des militaires tirailleurs indochinois et malgaches était prioritaire par rapport aux travailleurs civils.
En treize bateaux, 4 434 travailleurs seulement purent être embarqués (à titre de comparaison, quinze navires avaient suffi pour acheminer 19 362 hommes lors du voyage aller).
5 DÉCEMBRE 1941 :
L'Eridan, dernier bateau à rapatrier des travailleurs indochinois, est dérouté vers Oran (Algérie). Il reste encore 14 200 Indochinois en Métropole.
11 NOVEMBRE 1942 :
Occupation de l'ancienne « Zone non-occupée » par les Allemands. En manque de main d'oeuvre, les Allemands deviennent eux aussi des clients de la M.O.I., qu'ils payent en échange du travail des travailleurs indochinois. Certaines poudreries redémarrent, sous contrôle allemand.
7 OCTOBRE 1940 :
Circulaire demandant le retrait de toutes les oblitérations mécaniques publicitaires, touristiques... . Seules les flammes avec indication de service sont maintenues. Il semble que cette interdiction s'applique aussi aux empreintes de machine à affranchir des particuliers.
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Circulaire de rappel de la direction régionale de la Lozère concernant le retrait des flammes publicitaires. |
12 OCTOBRE 1940 :
Loi suspendant les sessions des Conseils Généraux, des commissions départementales et des conseils d'arrondissement remplacés par des « Commissions administratives départementales » nommées par le gouvernement.
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Lettre recommandée administrative dont l'en-tête "CONSEIL GÉNÉRAL / DE LA SEINE" a été rayé et remplacé par "COMMISSION ADMINISTRATIVE / DU / DÉPARTEMENT DE LA SEINE" affranchie à 10F 27/5/43 |
L'"aryanisation économique" est instaurée par les Allemands en zone occupée : les entreprises juives sont soit fermées soit vendues sous la contrainte soit mises sous séquestre avec un tuteur "aryen", en général français.
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Nomination par les Services Généraux de l'Aryanisation Économique d'un administrateur provisoire d'un bien détenu par un « Juif », transmise sous enveloppe à entête "COMMISSARIAT GENERAL AUX QUESTIONS JUIVES" 19/7/43 |
20 OCTOBRE 1940 :
Modus vivendi entre le gouvernement du maréchal Pétain et les États-Unis à propos des Antilles.
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24 OCTOBRE 1940 :
Rencontre de Hitler et Pétain à Montoire-sur-Loir, près de Tours. Pétain déclare «J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration...». Il le confirmera quelques jours plus tard dans un message à la radio.
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L'ORGANISATION ALLEMANDE EN ZONE OCCUPÉE
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L'ADMINISTRATION ALLEMANDE
LE GOUVERNEUR MILITAIRE EN FRANCE
25 OCTOBRE 1940 :![]() |
Les territoires occupés sont placés sous l'autorité du général Otto von Stülpnagel qui prend le titre de «Militär Befehlshaber in Frankreich (MBF)» (gouverneur militaire en France).
Le gouverneur assure l'ordre, le ravitaillement et la sécurité des troupes, il contrôle, avec l'appui des autorités françaises, l'administration et l'économie.
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Lettre à entête du Militärbefehlshaber in Frankreich 7/5/42 avec cachet administratif concordant, transmise par la Feldpost 7/5/42. |
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Lettre en franchise avec cachet administratif du Militärbefehlshaber in Frankreich 29/10/43 acheminée par la poste civile française ("DURCH FRANZÖSICHE LANDESPOST"). |
L'ADMINISTRATION MILITAIRE
L'administration militaire est installée à l'hôtel Majestic, rue de Rivoli à Paris.Le Kommandostab, sous les ordres du colonel Speidel, s'occupe des opérations, des prisonniers de guerre, de la propagande et du contre-espionnage.
Le Verwaltungstab s'occupe de l'administration .
L'Abwehr est le service de renseignement de l'armée, qui dépend de l'amiral Canaris.
La police de l'armée est la Geheime Feldpolizei (police de sécurité de campagne), aux cotés de la Feldgendarmerie.
Les pouvoirs de police appartiennent, en principe, à l'autorité militaire jusqu'au 1er juin 1942.
Le commandant militaire du Gross Paris est sous les ordres du MBF.
Après Otto von Stulpnagel, le Gouverneur Militaire du Gross Paris sera le général Ernst von Schaumburg, remplacé en avril 1943 par Hans, Baron Von Boineburg-Lengsfeld, puis en août 1944 par le général Dietrich Von Choltiz.
Le courrier des autorités allemandes porte en général un cachet d'authentification avec aigle à croix gammée.
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Cachet administratif de franchise "Kommandant von Gross-Paris / MilitärVerwaltung // (aigle à crois gammée)" (administration militaire) 9/3/42 |
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cachet administratif "Kommandant von Gross-Paris VerwaltungsStab // (aigle à croix gammée)" 20/6/44 |
LES SERVICES DE LA
EN FRANCE
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Colonel Knochen |


Le sigle

Les Français parlent à cette époque de la Gestapo (Geheime Staatpolizei), désignation abusive puisque celle-ci n'intervient que dans les limites du Reich. Le colonel Knochen a sous ses ordres des régiments de la

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Lettre recommandée de Saint-Jean de Niost (Ain) pour Billiat (Ain) oblitérée 4/12/41, arrivée 6/12/41 avec censure "POLIZEI DIVISION / BERLIN-012 / ![]() |
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Lettre Villers Bocage (Calvados) pour Barenton dans la Manche oblitérée 17/7/43, arrivée 22/7/43 avec censure "POLIZEI DIVISION / BERLIN-012 / ![]() |
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Lettre d'un soldat du ![]() |
En mars 1942, le général




Ses ordres sont relayés par les 17 commandants (KdS) installés dans les principales capitales régionales, en zone nord puis en zone sud après son invasion en novembre 1942.
Source :
https://www.musee-resistance.com/wp-content/uploads/2018/12/organes-repression_occupant-allemand.docx.pdf et
https://www.persee.fr/doc/revss_1623-6572_2006_num_35_1_1819
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Lettre de la Police de Sureté Allemande de la région de Rouen pour le Maire du Havre 7/9/43, transmise au Havre par courrier interne allemand (DURCH KURIER !) |
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Lettre de la Police de Sureté Allemande de Belgique et du Nord de la France pour un service allemand combiné à Paris 18/11/43, avec cachet du Feldpostnummer 06661 |
On trouve parfois des lettres destinées à la France et censurées par la Gestapo, mais cette censure n'a pas lieu en France mais au départ ou en transit.
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Bande de journal d'un journal hongrois pour Nice, oblitérée Budapest 13/12/42, censurée (au départ ou en transit) par la Gestapo. Au verso, mention manuscrite "parti sans laisser d'adresse' et au recto griffe "retour à l'envoyeur". La destinataire ayant un nom à connotation hongroise avait probablement été déportée entre-temps. |
L'ADMINISTRATION RÉGIONALE ALLEMANDE
L'administration régionale de la zone occupée est divisée en cinq districts (Bezirke) :- Gross Paris,
- Nord-Ouest Saint-Germain-en-Laye,
- Ouest : Angers,
- Sud-Ouest : Bordeaux,
- Nord-Est : Dijon.
Chaque commune possède enfin, selon sa taille, une Standortkommandantur ou une Orstkommandantur, contenant chacune un bureau pour régler les problèmes administratifs, délivrer des laissez-passer…
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Lettre de la FeldKommandatur de Dijon passée par la poste civile française 28/6/42, avec cachet administratif à aigle "Feldkommandatur / 669" |
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Lettre de la FeldKommandatur de Bordeaux passée par la poste civile française "BORDEAUX GARE ST JEAN" 1/8/42, |
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Lettre par exprès en franchise au tarif (6F) de la Feldkommandatur 758 de Saint-Cloud (S&O) oblitérée du 30/6/43. La franchise telle que définie ci-dessus ne s'applique pas aux envois par exprès. |
Il a été vu également des cachets de confection locale "FRANCHISE / MILITAIRE / ALLEMANDE" encadré, "FRANCHISE POSTALE" encadré, surtout après novembre 1942 dans la zone sud qui n'était pas encore "habituée".
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Lettre d'un kommando de production d'armes à Marseille avec griffe encadrée "FRANCHISE / MILITAIRE / ALLEMANDE" 27/3/44 |
TEXTES OFFICIELS FRANÇAIS CONCERNANT LE COURRIER DES AUTORITÉS ET SOLDATS ALLEMANDS EN FRANCE
Une note du 20 mai 1941 précise les conditions d'admission du courrier des autorités allemandes par la poste française entre les deux zones.![]() |
Les relations postales entre les militaires allemands et les civils français sont strictement encadrées.
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Lettre recommandée en franchise partielle affranchie au tarif français en timbres français, oblitérés par la Feldpost (bureau 894 de Laon) et transmise pour acheminement à la poste française qui la recommande d'office 13/10/41. Transit Laon Gare de Laon16/10 et arrivée Chatellereau 17/10. |
LE COURRIER COURANT DES OCCUPANTS
Le courrier militaire porte un cachet muet "Feldpost" ou plus rarement un cachet à numéro. L'expéditeur indique un numéro de secteur postal qui permet souvent de situer l'origine du pli.![]() |
Lettre du SP 10631 A (camp sanitaire à Brest) pour la Marine allemande de la Mer du Nord, avec oblitération Feldpost muette 25.4.42 et cachet administratif de la Feldpost |
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Lettre recommandée du bureau de la Luftwaffe à Paris avec cachet Feldpost à numéro et cachet de vaguemestre à l'aigle Dienststelle d. Feldpost Nr L 16758 / Briefstempel" |
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Lettre recommandée de Nancy (Feldpostnummer 02493D 6.Battr. Art. 194 Rgt. 94. Div rattachée au Bureau Postal militaire allemand 684 de Nancy) cachet Feldpost à numéro 26/4/41, cachet de franchise militaire standard (WehrmachtFeldpost) arrivée Bautzen 27/4/41 |
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Lettre recommandée en franchise en provenance du 194ème régiment de sécurité allemand à Nantes pour un bureau de recrutement à Vienne (Autriche), oblitérée 24/6/43 du bureau de la Feldpost 580 de Nantes avec cachet de franchise à l'aigle du FpN. 29402, arrivée Wien 27/6/43 |
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Lettre d'un soldat ![]() |
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Lettre expédiée en franchise par le central téléphonique allemand de Saint-Denis avec cachet administratif rectangulaire encadré violet "Deutsche Vermittlungsstelle / Saint-Denis, Bürgermesterei / telefon PLA 20-40" et passé par la poste civile française 18/2/43 |
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Lettre en franchise Feldpost No 06073 (Commandement du Blocus de Royan) pour Mannheim avec oblitération Feldpost muette 28/1/42 |
On pourra également se reporter à l'ouvrage de J.P. Lebrun "Les numéros de Poste de Campagne des Organisations militaires allemandes en France 1940-1945" d'avril 1979
La liste (complète ?) a été publiée sur internet par www.axishistory.com. Il suffit de taper "feldpost xxxxx" dans un moteur de recherche
LES ORGANISATIONS PARAMILITAIRES ET BUREAUX DE RECRUTEMENT ALLEMANDS EN FRANCE
L'ORGANISATION TODT
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Fragment avec griffe encadrée "(croix gammée) Bes. Geb. West (croix gammée)" qui aurait été utilisée à Saint-Nazaire par l'Organisation Todt |
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Lettre pour Rouen avec griffe encadrée de l'Organisation Todt "(croix gammée) Bes. Geb. West (croix gammée)" et cachet administratif Allemand |
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Lettre avec en-tête imprimé de l'Organisation Todt à Saint-Omer avec griffe encadrée "(croix gammée) Bes. Geb. West (croix gammée)" oblitérée Feldpost 24/8/40. Vente Behr mars 2019 |
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Lettre de l'Organisation Todt datée au verso 16/9/40 affranchie à 1F avec griffe encadrée "(croix gammée) Bes. Geb. West (croix gammée)" avec griffe d'enregistrement "Kurier Nr. 119" et cachet administratif "DER CENTRAL INSPEKTOR F.D. DEUTSCHE SxxxxxHESEN ★ / G.B.L... DUREN / FRONTEINSATZ / BAUSTAFFEL 11 / FELDPOST N° / 13 426" et petite griffe encadrée au verso "Org. Todt". |
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Lettre à en-tête de l'organisation Todt dont le Siège est à Berlin pour Paris avec cachet de la Feldpost 9/3/44 et oblitération mécanique de Paris XVI 10/3, cette dernière probablement apposée lors de la transmission entre la Feldpost et la poste civile française. |
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Lettre de deuil envoyée par un chauffeur français de l'armée allemande (Fpn 34748 K qui correspond à une unité de l'Organisation Todt de la Dg XII) pour Paris par la poste allemande avec censure 18/1/43 |
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Lettre de l'organisation Todt à Lorient passant par la Feldpost jusqu'en Allemagne (Mannheim) 25/1/43 |
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Télégramme de convocation pour le Service de Travail Obligatoire dans l'Organisation TODT avril 1943 Source : http://memoires-resistances.dordogne.fr/dossiers-ressources-documentaires/1009-ressources-documentaires/229-telegramme-de-depart-pour-l-organisation-todt.html |
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Entier carte postale allemand pour la Journée du timbre 1942 et consacré à l'Organisation TODT, oblitéré de Strasbourg. |
LES N.S.K.K. FRANÇAIS
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JUILLET 1942 :
Possibilité pour les Français de s'enrôler dans l'organisation national- socialiste paramilitaire NSKK (Nationalsozialistische Kraftfahrkorps (NSKK), = « Corps de transport national-socialiste ».
La première troupe de NSKK française est formée en juillet 1942 sur proposition du capitaine Troupeau. L'âge d'admission est fixé à 50 ans maximum. Les Français devaient signer un engagement de deux années minimum. (Wikipedia).
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Lettre du Bureau des Engagements dans les NSKK situé à Paris avec cachet à aigle et croix gammée "NSKK MotorGruppe Luftwaffe / Abrechnungstelle Paris // (aigle)" et oblitération muette de la Feldpost 1/11/43 |
LA WAFFEN SS FRANÇAISE
22 JUILLET 1943 :
Pierre Laval, avec l'accord du maréchal Pétain, décide de donner à tous les Français la possibilité de s'engager dans les troupes de la Waffen

Création d'un camp d'entraînement à Cernay en Alsace (Sennheim en allemand) d'une première unité

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Lettre en franchise du Bureau de Recrutement de la Waffen ![]() ![]() |
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Cachet administratif de censure "![]() ![]() |
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Lettre d'un ![]() ![]() |
LE CONTRÔLE ÉCONOMIQUE DE L'OCCUPANT
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Les services économiques allemands surveillent attentivement les banques qui doivent déclarer tout mouvement de devises et d'or, titres étrangers, titres français libellés en monnaie ètrangère...etc. ce sont les DevisenSchutzkommando (commando de protection des devises = contrôle des changes).
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Lettre du "DevisenShutzkommando Frankreich Nr 5" de Rennes adressée à une banque de Saumur 1/10/40 |
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Lettre du "DevisenShutzkommando Frankreich Nr 17" de Bordeaux pour Paris 15/5/43 |
L'Installation des Allemands en zone occupée entraîne un grand nombre de réquisitions en tout genre.
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Lettre à en-tête "SERVICE DES RÉQUISITIONS ALLEMANDES" d'Auxerre 22/5/43 |
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Lettre recommandée de la "Direction des Affaires / de Réquisitions et d'Occupation / Section des Mutations immobilières" du Département de la Seine 15/2/42, arrivée St Denis 14/2 |
CENSURE DU COURRIER FRANÇAIS PAR LES ALLEMANDS
La censure du courrier civil de, pour et à l'intérieur de la France est effectuée par des commissions de censure allemandes. De nouvelles ont été créées après l'invasion de la zone sud et certaines de ces commissions ont été déplacées en 1944 au fur et à mesure de l'avance des Alliés.Les principales figurent dans le tableau ci-dessous :
Indicatif de la Commission |
Lieu d'implantation |
Type de courrier |
Ac |
Köln |
Nord de la France, notamment avec la Belgique |
Ae |
Frankfurt (et annexe de Nancy) ** |
France méridionale |
Al |
Lyon |
de et vers la France méridionale courrier civil pour la Suisse |
An |
Nancy (début 1944)** |
France méridionale et arrières pays neutres |
Ax |
Paris |
Courrier interzones et courrier de et vers la Croix-Rouge |
Ay |
Bordeaux (a/c du 3/6/41) |
de et vers la France méridionale, courrier en transit |
Marseille, Roanne et Paris |
Censure des télégrammes |
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** a été pendant un certain temps une annexe de la commission de Frankfurt pour le courrier français et a utilisé alors les marques "Ae". |
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Source : "Die Überwachung des Auslandbriefverkehrs während des II. Weltkrieges durch deutsche Dienstellen" par Karl-Heinz Riemer, Düsseldorf, nov. 1979 |
La référence de la commission figure sous la forme d'une "puce" avec l'indicatif de la commission. De très nombreux types et dimensions sont connus pour chaque commission.
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Certains ont indiqué que, vu le grand nombre de lettres, tout le courrier ne pouvant pas être ouvert, un tri était effectué et les lettres non ouvertes recevaient la puce "A~" indiquant simplement qu'elles étaient passé par le bureau de censure. Les autres étaient ouvertes et refermées par une bande gommée et un cachet à aigle.
L'indice de la commission (c, e, l, x etc..) se retrouve sur les bandes et cachets de censure à croix gammée. Le "A" est l'initiale de l' « Auslandbriefprüfstelle » (bureau de vérification du courrier étranger) mais aussi de l'Abwehr (service de sécurité de l'Armée). Il y a de très nombreux types (voir catalogues specialisés).
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Note : certains plis arrivés en France portent des marques de commissions de censure autres que celles indiquées ci-dessus. Il s'agit de courrier censuré au départ dans le pays d'origine ou en transit en Allemagne.
Une note Pb 1 et 5 du 19 janvier 1942 précise les droits que l'occupant s'arroge en ce qui concerne la saisie du courrier et des colis.
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Les cartes postales interzones censurées portent une "puce" hexagonale, ovale ou circulaire avec 2 nombres l'un au dessus de l'autre, la plupart du temps séparés par un trait horizontal.
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Certaines Kommandatur ont eu une commission de censure spécifique (Briefstellen). Il a été signalé : Vierzon, Moulins, Dijon, Bordeaux et Angoulême. Ces commissions étaient chargées notamment du courrier transfrontalier de part et d'autre de la ligne de démarcation.
Note : il y a eu aussi des commissions de censure allemandes en France pour le courrier des soldats allemands notamment à Angoulême et à Paris avec de nombreuses annexes réparties sur le territoire. L'étude de ces commissions sort du cadre d'étude de ce site.
Pour les censures allemandes en France on pourra se reporter au site :
http://ww2postalhistory.fr/Fr40_01_fr.php?cat=post40&activ=02
La Société Internationale d'Histoire Postale a également publié en 1981/82 des bulletins sur la censure postale en France pendant la deuxième guerre mondiale .
Pour l'identification des unités allemandes à partir du Feldpostnummer, on pourra se reporter à l'ouvrage de Jean-Pierre Lebrun "Les numéros de poste de campagne de l'infanterie allemande 1939-1945, volume 1" publié par l'Amicale Philatélique de Colombes et environs en juillet 1976.

Création à Brazzaville par le général de Gaulle du « Conseil de défense de l'Empire ».
30 OCTOBRE 1940 :
Dans un message aux Français le Maréchal Pétain appelle à la Collaboration.
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Le Figaro 31 octobre 1940 |
LA PROPAGANDE, LE CONTRÔLE DES INFORMATIONS ET LA CENSURE POSTALE
PAR LE GOUVERNEMENT PÉTAINISTE
AU NIVEAU DU GOUVERNEMENT
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Lettre affranchie à entête imprimé du Ministère de l'Information 22/9/43 |
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Lettre en "simple taxe" à entête imprimé du Ministère de l'Information Lyon 23/10/43 |
En février 1941, Paul Marion, ancien du PCF, de la SFIO puis du PPF, devient secrétaire adjoint à la présidence du Conseil pour l'Information, puis en août 1941, Secrétaire général de l'Information, pour finir Secrétaire d'État à l'Information en avril 1942. C'est un ancien militant communiste, habitué de la censure et de la propagande, un fasciste déclaré. Il dirige la presse française de 1941 à 1944, lui donne des directives, la punit le cas échéant. En janvier 1944, il devient Secrétaire d'État auprès du chef du gouvernement et suivra ensuite le maréchal Pétain à Sigmaringen.
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Lettre à en-tête imprimée "SECRETARIAT GENERAL DE L'INFORMATION" et cachet administratif identique oblitérée 11/3/41 |
Dans les gouvernements de Pierre Laval, le Chef du Gouvernement est également Ministre de l'Information. A partir du 6 janvier 1944, il est assisté d'un Secrétaire d'État à l'Information et à la Propagande (Philippe Henriot).
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Lettre du Ministère de l'Information pour un membre du Conseil National datée Toulouse 3 avril 1944 avec cachet "ETAT FRANCAIS / MINISTERE DE L'INFORMATION // Le Délégué / Interdépartemental / à la Propagande / ouvrière". |
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Lettre à entête "ÉTAT FRANÇAIS / VICE PRESIDENCE DU CONSEIL / INFORMATION - PRESSE - CENSURE " affranchie à 2F40 pour genève oblitérée Annemasse 23/9/43 et avec cachet de censure 41 mm "PRESIDENCE DU CONSEIL / ANNEMASSE // CENSURE / PRINCIPALE" |
À LA RADIO
En vertu de l'article 14 de la convention d'armistice, la Radiodiffusion nationale doit cesser provisoirement d'émettre sur le territoire le 25 juin 1940.
Elle s'installe à Vichy durant l'été, et fonctionne à nouveau en zone libre à partir du 5 juillet.
Le 19 juin la Radiodiffusion Nationale est placée sous l'autorité d'un haut-commissariat à la Propagande, puis dépendra de la vice-présidence du Conseil le 18 juillet, de la présidence du Conseil le 13 décembre, du ministère des Affaires étrangères le 4 janvier 1941 et enfin à nouveau de la vice-présidence du Conseil le 10 février.
Le 20 juillet 1941, Vichy a de nouveau l'autorisation de posséder une station de radio à destination des Colonies: ce sera «La Voix de la France».
Le 1er octobre 1941, la Radiodiffusion Nationale devient un monopole d'état et les radios privées sont autorisées, mais soumises à surveillance.
La loi-règlement du 7 novembre 1942 place la Radiodiffusion nationale sous l'autorité d'un Conseil supérieur de la Radiodiffusion de quatre membres et d'un administrateur général qui se substitue au directeur général. Le président du Conseil supérieur dirige désormais l'information et la propagande.
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14/8/41 |
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23/6/42 |
Radio-travail était une émission qui, sous le contrôle de François Chasseigne, directeur de la propagande ouvrière au ministère de l'Information (janvier à novembre 1943), vantait les mérites du travail en Allemagne, en mettant en avant l'intérêt individuel (les avantages matériels des ouvriers volontaires pour l'Allemagne n'étaient pas négligeables), l'exigence de la solidarité (entre ouvriers et prisonniers), des considérations de haute politique (place de la France dans l'équilibre européen, lutte contre le bolchevisme), l'honneur national et le sens du devoir sacré (la Relève est un devoir nécessaire et sacré).
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Lettre adressée au Directeur de Radio-Travail Toulouse mai 1943 |
DANS LA PRESSE
« Lancée en 1937 par des journalistes d'Action Française et des financiers d'extrême droite » selon l'historien Pascal Ory, elle est initialement destinée à l'apport de documentation et d'informations aux périodiques de province de droite. En 1938, elle devient une société anonyme, possédée officiellement par ses clients (38 journaux actionnaires à la veille de la guerre).
Elle prit de l'ampleur après la défaite de 1940, notamment avec la constitution de sa filiale Inter-France Informations en 1941, une agence de dépêches.
L'agence assurait également une importante activité éditoriale, faisant paraître des ouvrages de propagande par sa filiale des Éditions Inter-France. Dès avant Montoire, l'agence eut une ligne éditoriale favorable à la Collaboration avec l'Allemagne nazie.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_de_presse_Inter-France
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Vichy 23/10/40 (tarif 4c journaux et écrits périodiques 01.09.37) |
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Vichy 20/11/42 (tarif 30c journaux et écrits périodiques non routés 05.01.42) |
- Les messageries Hachette
La société "Librairie Hachette" comportait trois divisions : l'édition d'ouvrages, les messageries intérieures et un département "étranger" de diffusion de presse et d'ouvrages, ce dernier au rayonnement mondial.
Les Allemands voulaient contrôler les messageries intérieures et le département étranger. Des accords furent signés entre Pierre Laval et Otto Abetz en octobre 1940 mais malgré des tractations quasi permanentes, et à cause notamment de l'entrée en guerre des États-Unis qui détruisait l'espoir d'un rayonnement à l'étranger, le contrôle "légal" par les Allemands (prise de participation majoritaire) n'aboutit pas, mais une collaboration de travail exista bel et bien.
Le 30 août 1945, les messageries Hachette furent réquisitionnées et laissèrent place aux Messageries Françaises de Presse.
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Empreinte de machine à affranchir G 2412 (tarif factures à 1F20), avec flamme "MESSAGERIES / DE JOURNAUX / LIBRAIRIE HACHETTE / CENTRE DE COMPTABILITE " bureau de rattachement Vichy R.P. 30/7/43 |
Certains journaux quittent la zone occupée pour ne paraître qu'en zone non-occupée.
- le Journal
- Le Cri du Peuple
- Les « Cahiers franco-allemands »
- Le Matin Dans les années 1930, après l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne, Le Matin affiche une ligne éditoriale pacifiste et favorable à des concessions aux exigences territoriales hitlériennes, au nom de la défense de la paix à tout prix.
- L'Illustration
- Gringoire
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"Le Journal" s'affirmait, depuis les années 30, anticommuniste et préconisait une alliance avec l'Italie fasciste. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, "Le Journal" s'exile d'abord à Limoges, puis à Marseille, et enfin à Lyon. Il sera suspendu en 1944 avant de cesser définitivement sa parution la même année. Une partie de ses archives sont alors attribuées au quotidien L'Aurore.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal
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Enveloppe à en-tête du journal LE JOURNAL avec adresse rectifiée à Limoges 29/10/40 |
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Création en octobre 1940 par Jacques Doriot (ancien du Parti Populaire Français - P.P.F.) du journal "Le Cri du Peuple" qui tirera à environ 50 000 exemplaires.
Il reprend le titre de la gazette "Le Cri du peuple" créée en 1871 par Jules Vallès. Le but de la création du journal est de récupérer le lectorat de «L'Humanité» et de l'orienter vers le soutien à la collaboration.
Il cessa de paraître en 1944.source wikipédia
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Empreinte de la machine à affranchir B0492 utilisée par le journal, datée 3/11/42, rattachée à PARIS-49, avec flamme "ABONNEZ - VOUS / AU / CRI DU PEUPLE" |
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Le Comité France Allemagne avait pour but de jouer sur les sentiments pacifistes des Français et ainsi endormir leur vigilance devant la montée de l'Allemagne nazie.
Le conseil d'administration comprenait des dirigeants d'anciens combattants comme Jean Goy, des parlementaires comme Georges Scapini ou Marcel Boucher, des journalistes ou écrivains comme Fernand de Brinon, Pierre Drieu La Rochelle, Bertrand de Jouvenel ou Jacques Benoist-Méchin, ou encore des hommes politiques comme l'Ambassadeur Léon Noël.
Les Cahiers franco-allemands sous une apparence anodine et pluraliste, diffusait subtilement une propagande préparant la France au renoncement.
Source :
https://www.memoiresdeguerre.com/article-comite-france-allemagne-59695052.html
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Lettre à entête des Cahiers franco-allemands affranchie à 50c au tarif des imprimés pour Nantes et réexpédiée à Limoges 23/5/44 puis retournée à l'envoyeur |
Le Matin exprime ainsi sous couvert de pacifisme une ligne politique anticommuniste et antidémocratique favorable à un accord avec l'Allemagne hitlérienne contre l'URSS perçue comme le véritable ennemi. Ces idées sont partagées par des responsables politiques (dont Laval) et économiques (Louis Renault).
Premier journal à reparaître à Paris, avant même la signature de l'armistice, il devient immédiatement collaborationniste avant de disparaître le 17 août 1944, quelques jours après la mort de Bunau-Varilla, qui l'avait relancé en 1901 et l'avait amené à un tirage de un million d'exemplaires en 1914.
Son tirage est encore de 263 000 exemplaires en janvier 1943.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Matin_France
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Empreinte de la machine à affranchir A 0414, rattachée à Paris 48 utilisée par le journal collaborationniste Le Matin avec propagande "Le Matin, par son information rapide et la qualité de ses lecteurs, se classe en tête de la presse française". 27/12/43 |
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Entrevue de Saint-Florentin le 1er décembre 1941: Pétain accueilli par Goering. |
L'hebdomadaire L'Illustration, qui continue de paraître durant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction du collaborateur Jacques Bouly de Lesdain, sera interdite à la Libération. Il renaît en 1945 sous le titre France-Illustration mais disparaît en 1955.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Illustration
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EMA "L'HISTOIRE DE / LA LOCOMOTION / Editée par L'ILLUSTRATION /xxx dans ses quatre volumes sa documentation / abondante à une présentation recherchée". 26/3/42 |
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Lettre à en-tête de l'hebdomadaire L'Illustration avec empreinte de la machine à affranchir "L'ELITE DU MONDE ENTIER / LIT CHAQUE SEMAINE / L'ILLUSTRATION" Paris 22 10/4/43 |
«GRINGOIRE», replié à Vichy, approuve pleinement l'armistice, puis la Révolution Nationale de Philippe Pétain. Cependant, si la majorité des journalistes pratiquent une collaboration idéologique, Horace de Carbuccia opte plutôt, selon Pascal Ory, pour une collaboration « de calcul ». Il arrête la parution du journal le 25 mai 1944.
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Lettre à en-tête du bureau du journal Gringoire "provisoirement à Marseille" 12/1/42 |
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Gringoire 25 janvier 1941 En haut à droite les noms notamment de Philippe Henriot et Roland Dorgelès |
- Candide
- L'Echo de Nancy
- Je Suis Partout
- Paris-Soir
- Le Figaro
- Les Nouveaux Temps Les Nouveaux Temps est un quotidien du soir de la presse collaborationniste française, durant l'Occupation.
Sous l'Occupation, le journal quitta Paris pour la zone sud et soutint la Révolution Nationale, qui réalisait dans une large mesure les idées politiques qu'il défendait, a fortiori depuis 1934-36 — mais il évita le collaborationnisme parisien défendu par "Je suis partout". Il disparut après la Libération, interdit à cause de sa compromission avec le régime de Vichy.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Candide_(1924-1944)
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Bande du journal Candide dispensé du timbrage pour la Martinique et avec griffe "RETOUR A L'ENVOYEUR / ACHEMINEMENT SUSPENDU", datée mars 1942 |
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À partir du 15 juillet 1940, Otto Fleck a fait paraître un journal appelé Échos sous-titré journal d'information pour les camps de prisonniers de guerre et à partir du 2 août 1940 est apparu l'Écho de Nancy sous la direction de Philipps.
L'Écho de Nancy fut pendant la seconde guerre mondiale l'un des trois journaux français diffusé en Allemagne et dans les pays occupés par l'armée allemande.Il était donc très lu par les prisonniers de guerre et par les travailleurs français en Allemagne.
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Bande du journal de l'Echo de Nancy déposé à Metz pour la Poméranie. |
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Bande du journal L'Echo de Nancy, expédié de Metz avec timbre préoblitéré Source : http://alain.demeraux.pagesperso-orange.fr/ SPAL/la%20poste%20 en%20alsace%20moselle%20 1939-1945.pdf |
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Étiquette de journal L'Écho de Nancy, réexpédié de Ludwigshafen vers un camp se prisonniers (Statg XIB) 23/12/44 |
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Lettre à entête imprimé de l'Echo de Nancy au tarif facture 25/11/42 |
Le premier numéro de l'hebdomadaire d'extrême droite collaborationniste et antisémite «Je suis partout» dont le rédacteur-en-chef est Robert Brasillach parait le 7 février 1941.
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bande du journal "Je suis partout" dispensé de timbrage. |
A partir de juin 1940, il y aura deux "Paris-Soir", l'un collaborationniste publié à Paris et dirigé en sous-main par les Allemands et un autre publié à Lyon en zone non-occupée, dont le rédacteur en chef est Jean Prouvost, mais qui doit se soumettre aux directives du gouvernement du maréchal. Les critiques allemandes à l'égard du journal publié à Lyon sont virulentes. Le journal sera interdit en mai 1943.
Étant obligés de publier ce que le gouvernement pétainiste leur imposait, la parade des journalistes de Lyon était de jouer sur la taille des caractères : petits titres pour les informations favorables au régime et à l'occupant, gros titres pour les informations secondaires ou ce qui déplaisait à la population...
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Le "Paris-soir" publié à Paris sous le contrôle des Allemands (anniversaire de l'accession au pouvoir de Hitler, succès des sous-marins allemands, toute petite information sur Stalingrad qui va capituler dans deux jours...) |
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Le "Paris-soir" publié à Vichy, Marseille, Lyon et Toulouse sous le contrôle des pétainistes 24/6/42 (information sur la prise de Tobrouk par l'Afrika Korps nomination de Rommel en petits caractères, gros titres pour la déclaration de Pierre Laval sur le STO....) |
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Enveloppe à en-tête du journal Paris-soir publié à Lyon en zone non-occupée |
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le journal subit à nouveau la censure. Sous la plume de Maurice Noël apparaît pour la première fois l'expression de la « drôle de guerre ». Le Figaro s'installe à Bordeaux en 1940 puis à Clermont-Ferrand.
Le Figaro est publié après coup à Lyon, en zone libre, jusqu'à l'occupation allemande de 1942. À la suite des éditoriaux de Pierre Brisson, la censure de Vichy, notamment de la part du Ministère de l'Information, se fait plus pressante. Pierre Brisson décide dans ces conditions d'arrêter le journal le 11 novembre 1942.
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Bande du journal Le Figaro imprimé à Lyon pour la Grèce avec censure allemande de la Gestapo "Geheime Staaatpolizei // aigle " et collerette "Geprüft" |
Il est fondé par Jean Luchaire, le 1er novembre 1940 avec l'appui de l'ambassade d'Allemagne. Dans son procès de la Libération, Jean Luchaire affirme que c'est Otto Abetz lui-même - dont il était l'ami personnel - qui choisit le titre.
Il s'agit aussi alors de récupérer le lectorat de la bourgeoisie aisée qui lisait auparavant Le Temps, dont « Les Nouveaux Temps » adoptent le format.
C'est sans doute le plus collaborationniste des quotidiens français. Le journal est relativement peu lu et l'entreprise est en déficit structurel, comblé par les fonds allemands. Son tirage est encore de 57 000 exemplaires en janvier 1943.
Le journal paraît jusqu'à la mi-août 1944.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nouveaux_Temps
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Bande de Journal en provenance de Zagreb capitale depuis 1941 de l'« État Indépendant de Croatie », satellite du Reich, et adressée à la rédaction du journal "Les Nouveaux Temps" avec censure de la Gestapo (1942). |
CENSURE DE LA PRESSE ÉTRANGÈRE
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Lettre pour un quotidien germanique à Berne en Suisse oblitérée LYON GARE 23/4/42 avec cachet de censure 47/38 x 26/17 mm "ETAT FRANCAIS / - SERVICE DES INFORMATIONS DE PRESSE ETRANGERE // VU" |
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Bande de journal d'un périodique belge pour Menton sous domination italienne, affranchie à 35c, oblitérée Mechelen 30/5/41, censure allemande et censure française de Nice 51/37x32/18mm "CONTROLE DE LA PRESSE ETRANGERE / ★ VICE PCE DU CONSEIL NICE ★// AUTORISE" |
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Bande journal de Hongrie pour Monaco, affranchi à 6 fi, avec censure allemande et censure française de Nice 51/37 x 32/18 mm "CONTROLE DE LA PRESSE ETRANGERE / ★ VICE PCE DU CONSEIL NICE ★ // REFUSE" |
CENSURE DES COMMUNICATIONS ET DU COURRIER EN ZONE NON-OCCUPÉE
Les cachets et bandes de censure sont similaires à ceux pendant la "drôle de guerre" mais le texte "OUVERT PAR L'AUTORITE MILITAIRE" est remplacé par "OUVERT PAR LES AUTORITES DE CONTRÔLE" et les bandes ne comportent plus "CONTRÔLE POSTAL MILITAIRE" mais seulement "CONTROLÉ".
La mention "REPUBLIQUE FRANCAISE" sous la déesse assise est supprimée.
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Lettre de Marseille pour Marseille avec cachet de censure "OUVERT PAR LES AUTORITES DE CONTRÔLE / OA 7" 3/1/41 |
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Lettre en franchise oblitérée VICHY 7/6/41 avec cachet "COMMISSION CENTRALE DE CONTROLE TELEGRAPHIQUE *" déesse assise sans "REPUBLIQUE FRANCAISE" |
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Lettre en franchise oblitérée Vichy 10/7/41 avec cachet addministratif "COMMISSION CENTRALE DE CONTROLE TELEGRAPHIQUE // ETAT / FRANCAIS" |
Censure des services gouvernementaux à Vichy commençant par la lettre U.
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Lettre de Draguignan pour Vichy, oblitérée 23/4/42 et censure "OUVERT PAR LES AUTORITES DE CONTROLE // UA 4" et bande de fermeture avec un simple "CONTROLÉ" |
Censure standard avec indicatif composé de deux ou trois lettres et le plus souvent un nombre de un à trois chiffres :
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Lettre des Hautes Pyrénées pour Paris avec censure "OUVERT PAR LES AUTORITES DE CONTROLE // QH1" 12/6/44 et bande "CONTROLÉ" |
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Lettre de Bordeaux pour la Belgique avec censure de Lyon ( trois lettres sans nombre) "OUVERT PAR LES / AUTORITES DE CONTROLE // LLY" en transit. Partie le 8 août 1944, elle n'arrive à Bruxelles que le 1er mars 1945. |
Pour une liste exhaustive des différentes combinaisons de lettres utilisées, on se reportera à l'ouvrage : "Civil and Military Censorship during World war II" par Dr H.F. Stich, W. Stich et J. Specht, Vancouver 1993.
AUTRES CENSURES
Il y a aussi des marques de censure atypiques utilisées par certains services officiels en zone-occupée.
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Lettre de la Nièvre pour la Seine et Oise 8/1/44 avec cachet de censure "SURETE NATIONALE / * BUREAU DE LA CENSURE * // (francisque) ÉTAT FRANCAIS" |
L'AMBASSADEUR DE L'ÉTAT FRANÇAIS
ET LES SERVICES FRANÇAIS GOUVERNEMENTAUX
À ..... PARIS
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3 NOVEMBRE 1940 :
Fernand de Brinon est nommé Ambassadeur de l'État Français auprès du Commandement Supérieur de la Wehrmacht à … Paris.
Puis le 17 novembre "Délégué Général du Gouvernement Français dans les Territoires occupés".
Premier cachet admini![]() |
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Enveloppe non datée car transmise "par cycliste" de la Délégation Générale du Gouvernement Français dans les territoires occupés avec cachet administratif à francisque. |
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Lettre à en-tête imprimée, en franchise, de Paris pour Bagneux avec griffe "Le Chef / de l'Etat Français", cachet administratif "LE CHEF DE L'ETAT FRANCAIS * // SECRETARIAT / PARTICULIER" et "OEUVRES SOCIALES / DE / MR LE MARECHAL / PETAIN" oblitérée PARIS VII 1/8/42 |
Curieusement, l'intitulé de la fonction n'est pas modifiée après l'invasion de la "zone non-occupée".
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Lettre en franchise avec entête "DELEGATION GENERALE DU GOUVERNEMENT FRANCAIS / DANS LES TERRITOIRES OCCUPES" avec cachet de franchise au pourtour similaire mais l'intérieur (ETAT FRANCAIS et Francisque) a été gratté. 11/3/44 |
Les chambres ont été renvoyés "sine die" par l'acte constitutionnel No 3, mais n'ont pas été dissoutes et les députés et sénateurs restent officiellement en fonction jusqu'à ce qu'ils soient convoqués par le Maréchal..
Au Palais du Luxembourg, occupé par les services de la Luftwaffe, il reste un embryon de fonctionnaires notamment de la Questure, qui essaimeront du pavillon Guynemer dans les jardins du Luxembourg, au 2 de la rue Guynemer puis au 6 boulevard Saint-Michel au gré des réquisitions allemandes.
Le courrier de ces services est très rare et est affranchi par la machine C 2363 rattachée à PARIS-6-SENAT.
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Lettre envoyée par la Questure à un ex-sénateur avec empreinte de la machine à affranchir C2363 rattachée à PARIS-6-SENAT |
Quant au Palais Bourbon, les bâtiments offrant de nombreux bureaux vides et un quadrilatère assez facile à protéger, une partie de l'administration allemande du Gross Paris, y est installée, ainsi qu'une partie de l'état-major de la Luftwaffe et du service aux "questions juives".
Un service de questure minimal opérera depuis Vichy.
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Lettre envoyée par la Questure de la Chambre des Députés à un député avec la marque de franchise de la Questure, Vichy 18/7/41 |
Le bureau de poste du Palais Bourbon sera surtout utilisé par les services allemands, mais on trouve de temps en temps des documents postaux passés par ce bureau qui ne semblent pas avoir été envoyés par l'Occupant.
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Enveloppe au tarif "imprimés" avec oblitération pneumatique "PARIS 31 /CHAMBRE DES DEPUTES" 27/1/41, adressée au Secrétaire d'Etat à l'Instruction Publique et à la Jeunesse, le philosophe, Jacques Chevalier, partisan de l'enseignement de Dieu dans les écoles publiques. |

Après plusieurs semaines de résistance, le Gabon se rallie à la France Libre.
9 NOVEMBRE 1940 :
Un décret ordonne la dissolution des syndicats.
11 NOVEMBRE 1940 :
Jean Moulin est révoqué par le gouvernement du Maréchal Pétain.
Décret instituant la gratuité d'une lettre par mois par avion pour les militaires venant des colonies.
Le « timbre de surtaxe spécial » dont il est fait mention dans le décret n'a pas encore été rencontré.
Une initiative similaire sera prise par le général Giraud le 26 février 1943 avec des timbres qui devaient être surchargés "F.M.A." mais qui ne semblent pas non plus avoir vu le jour (voir à cette date).
Reprise des relations postales entre la zone occupée d'une part, la Belgique, l'Italie et l'Allemagne (dont les départements d'Alsace et de Moselle) d'autre part.
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Le courrier entre la zone occupée et les autres pays étrangers ne peut se faire que par les messages Croix-rouge.
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Message Croix-Rouge entre la zone occupée (Nantes) et le Québec entre mars et juillet 1941. La réponse indique clairement que les lettres venant du Canada ne sont pas distribuées dans la zone occupée. |
RÉORGANISATION DE LA GARDE RÉPUBLICAINE MOBILE
EN ZONE NON-OCCUPÉE
CRÉATION DE « LA GARDE »
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La garde républicaine mobile, qui atteignait un effectif de 21 000 hommes en 1940, est dissoute en zone occupée. En zone non- occupée une partie de ses effectifs est transférée à la gendarmerie départementale et une autre partie - 6 000 hommes - constitue une nouvelle organisation : la Garde, qui prend ce nom le 9 février 1941 et qui comprend d'abord 3 légions, rattachées à la direction de la cavalerie de l'armée de terre. Dédoublées en 6 légions en novembre 1940, elles deviendront 6 régiments le 12 septembre 1942.
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Lettre en franchise oblitérée DIGNES / BASSES ALPES // 30/12/42 pour l'Aude avec cachet administratif de franchise "ESCARON DExxxx DE LA GARDE / LE CAPITAINE// E (grenade éclatée) F" |

Création du groupe de résistants lyonnais «France Liberté».
NOVEMBRE 1940 :
Goebbels (?) déclare : «Le résultat de notre lutte victorieuse sera de briser la prédominance culturelle française».
En zone non-occupée, le gouvernement décide d'ériger les Chantiers de Jeunesse, qui ont fait leur preuve depuis le mois de juillet, en une institution définitive : Le Service National Obligatoire. La loi ne sera promulguée que le 18 janvier 1941.
Voir l'encart « Les Mouvements de Jeunesse pendant l'Occupation »
LA CORPORATION PAYSANNE
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Loi relative à l'organisation corporative de l'agriculture.
1ER MARS 1941 :
Vichy instaure un Service Civique Rural dans le cadre de la "Corporation Paysanne".
Après la défaite de juin 1940, le gouvernement de Vichy met en place la Révolution nationale, qui s'appuie sur une idéologie réactionnaire au sein de laquelle le monde agricole ainsi que l'artisanat deviennent des composantes majeures. Sous couvert de la longue tradition historique de la France rurale est prôné le "Retour à la terre", comme l'illustre cet extrait d'un discours du maréchal Pétain prononcé à Tulle le 20 avril 1941: « La France redeviendra ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : une nation essentiellement agricole. Elle restaurera les antiques traditions artisanales ».
La Corporation Nationale Paysanne (ou Corporation paysanne) est créée dès le 2 décembre 1940 et regroupe dans un organisme unique l'ensemble des structures agricoles d'avant-guerre, aussi bien syndicales que patronales, y compris les sociétés de crédit et d'assurance œuvrant dans le domaine agricole. Ce syndicat unique regroupe l'ensemble des catégories sociales (propriétaires, fermiers, métayers, salariés).
L'adhésion du chef de famille implique dans la vie syndicale l'ensemble de ses membres travaillant sur l'exploitation. L'ensemble de l'organisation est placé dès l'origine sous l'autorité de l'État, mais au fil des aménagements apportés à la législation, cette mainmise s'accroît et fait de la corporation paysanne une véritable structure d'encadrement du monde agricole au profit des élites.
En mars 1941 est créé un "Service civique rural" afin de faire participer la jeunesse aux grands travaux agricoles et pallier ainsi la main-d'œuvre masculine manquante, prisonnière en Allemagne ou envoyée dans ce pays dans le cadre du Service du Travail Obligatoire.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_paysanne
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Epreuve de luxe avec le timbre sur la corporation paysanne et celui sur la Charte du Travail entourant le timbre célébrant le 88ème anniversaire du Maréchal. |
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Lettre à entête imprimée de la "CORPORATION NATIONALE PAYSANNE" |
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Bande de journal de Aurillac pour une commune du Cantal, affranchie à 70cts (journal de 150 à 200g ou imprimé de 20 à 50g sous bande) avec cachet de la Corporation Nationale Paysanne, oblitérée Aurillac ?/44 |
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2 DÉCEMBRE 1940 :
Georges Scapini est nommé Ambassadeur de France chargé des rapports avec les Allemands pour ce qui concerne les prisonniers.
Il existe un cachet d'oblitération petit format «PRISONNIERS DE GUERRE / PARIS» dont l'origine et l'usage exact sont inconnus.
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Lettre avec cachet de franchise "L'AMBASSADEUR DE FRANCE / - 47, RUE CORTAMBERT, PARIS 16e // Services / Diplomatiques / des Prisonniers / de Guerre" 24/12/42 |
Réaménagement des surtaxes aériennes pour certains pays étrangers.
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La France sous le régime de l'État Français : année 1941
PLAN GÉNÉRAL "La France menacée puis assujettie 1939-1945" |
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La France menacée puis assujettie 1939-1945 |
IIIe République |
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Sous le régime de l'ÉTAT FRANÇAIS |
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Automne 1940 |
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